OpenAI annonce DALL-E 3 et des nouveautés concernant la propriété intellectuelle // La France crée un comité stratégique pour l’IA // Pourquoi ChatGPT a été inventé aux États-Unis et pas en Chine ?
Edition #05
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OpenAI annonce DALL-E 3 et des nouveautés concernant la propriété intellectuelle
La France crée un comité stratégique pour l’IA
Pourquoi ChatGPT a été inventé aux États-Unis et pas en Chine ?
OpenAI annonce DALL-E 3 et des nouveautés concernant la propriété intellectuelle
Le 20 septembre, OpenAI a annoncé l’association de ChatGPT avec DALL-E 3, la nouvelle version de son outil générateur d’images par l’IA.
Concrètement, ça change quoi ? Les utilisateurs pourront générer directement des images dans ChatGPT.
Comment ça fonctionne ? Il suffira d’envoyer un première requête à ChatGPT, qui génèrera alors 4 images que vous pourrez ajuster en formulant des requêtes complémentaires. Si la promesse est tenue, il y a de quoi concurrencer sérieusement Midjourney.
De nouvelles limites ?
OpenAI assure que cette nouvelle version de DALL-E empêchera la génération d’images aux contenus violents, pour adultes, haineux, ou contenant des célébrités.
Concernant les droits d’auteur : DALL-E 3 refusera les requêtes qui incluant des indications comme “dans le style d’un artiste vivant”. OpenAI met également à disposition un formulaire permettant à un créateur de demander l’exclusion de ses oeuvres dans l’entraînement des futurs modèles. Tout n’est donc pas réglé pour les auteurs, artistes, créateurs, qui continuent d’attaquer en nombre OpenAI pour avoir utiliser leurs oeuvres dans l’entrainement des modèles actuels. J’en parlais dans cette vidéo.
Pour qui ? Cette nouvelle fonctionnalité ne sera accessible qu’aux abonnés de ChatGPT Plus ou ChatGPT Entreprise, à partir de début octobre.
La France crée un comité stratégique pour l’IA
Le 28 août dernier, Élisabeth Borne s’était engagée à doter la France d’un comité stratégique pour adresser les enjeux de l’IA générative. C’est chose faite depuis mardi 19 septembre.
Quels objectifs ? La première ministre a constitué un comité interministériel ayant pour mission de présenter, d’ici 6 mois, des propositions pour adapter la stratégie nationale.
“Le comité doit éclairer les décisions du Gouvernement et faire de la France un pays à la pointe de la révolution de l’intelligence artificielle.” source
Une première en France ? Pas tout à fait. En 2018, Emmanuel Macron avait annoncé l’allocation de 2 milliards d’euros sous forme de cofinancements publics-privés dans la formation et le recrutement en IA. Mais ces financements ne concernaient pas les IA génératives qui se sont développées depuis.
Qui sont les membres du comité ?
Philippe Aghion, économiste spécialiste de l’innovation ;
Anne Bouverot, présidente du conseil d’administration de l'ENS ;
Gilles Babinet, Président du Conseil national du numérique
Joëlle Barral, directrice scientifique chez Google
Alexandra Bensamoun, professeure de droit, personnalité qualifiée au CSPLA (ministère de la Culture)
Nozha Boujemaa, co-présidente du groupe d’experts IA de l’OCDE et Digital Trust Officer Décathlon
Bernard Charlès, DG de Dassault Systèmes
Luc Julia, expert en intelligence artificielle générative
Yann Le Cun, VP et Chief AI Scientist chez Meta, expert de l’IA générative
Arthur Mensch, fondateur de Mistral
Cédric O, consultant, ancien Secrétaire d’Etat au Numérique
Isabelle Ryl, directrice du Paris Artificial Intelligence Research Institute (PRAIRIE, INRIA)
Franca Salis-Madinier, Secrétaire nationale de la CFDT Cadres en charge de l’Europe, du numérique, de l‘intelligence artificielle et de la protection des lanceurs d’alerte.
Martin Tisné, cofondateur de l’OGP
Gaël Varoquaux, chercheur en informatique
Pourquoi ChatGPT a été inventé aux États-Unis et pas en Chine ?
C’est le sujet du réel de la semaine. La Chine a fait un énorme bond technologique ces dernières années, en multipliant les investissements, en disposant de tonnes de données, avec des entrepreneurs talentueux et soutenus, et en bénéficiant de politiques favorables. On peut presque s’étonner que ChatGPT soit né aux Etats-Unis. Plusieurs voix du secteur de l’IA - dont moi 🙃 - ont proposé diverses hypothèses :
La structure financière : OpenAI n’a rien sorti pendant 6, 7 ans avant bien sûr de sortir LE truc qui a tout changé. Peut-être que ceci n’est tout simplement pas possible en Chine. Mais cette explication n’est pas très convaincante, parce que même si la Chine n’a potentiellement pas cette patience, elle investit des milliards dans l’IA.
Un autre hypothèse c’est qu’en occident, tout le monde baigne depuis des années dans la science fiction, on a tous vu des films où des robots prennent le contrôle, avec des IA super intelligentes, avant même que ça existe. La culture occidentale est imprégnée depuis des décennies par ces idées. Donc il existe peut-être une certaine disposition à vouloir développer l’IA, qui peut être encouragée aussi par un enjeu économique : le coût du travail étant bien plus élevé aux Etats-Unis qu’en Chine, l’automatisation de certaines tâches pour remplacer l’humain est un vrai sujet.
Et dernière hypothèse, c’est qu’aux Etats-Unis, tu peux créer une IA qui peut dire, générer ce qu’elle veut, qui peut critiquer le gouvernement, parler des opposants politiques, peu importe. En Chine, c’est peu probable. Les restrictions et le contrôle qu’exercent le gouvernement chinois sont des freins importants au développement technologique et à l’innovation.
Si on ajoute à cela les sanctions prononcées par les USA envers la Chine, notamment via la limitation des investissements des entreprises américaines en Chine, leur retard pourrait s’accentuer encore davantage.
C’est tout pour aujourd’hui ☀️
A lundi prochain,
Pierre
Le réel de la semaine👇